Cette semaine, retrouvez notamment : le ping-pong qui continue entre gouvernement et communes sur la baisse des dotations ; les suites de la mobilisation locale en solidarité aux réfugiés et des aides de l’État en ce sens ; et de multiples études sur les usages en transports, entre aires de covoiturages, systèmes intelligents et mobilité nocturne.
Énergie
Gaz/Biogaz
Les collectivités sont-elles prêtes à se chauffer au biogaz ? – Localtis – 11 septembre 2015
Difficile pour une filière de décoller localement si les acheteurs publics la boudent… Pour laisser sa chance au biométhane (biogaz épuré) de trouver un débouché dans la sphère publique, la ville de Bourg-en-Bresse (Ain) vient d’innover en glissant une nouveauté dans un appel d’offres. Les collectivités locales sont-elles en capacité de faire décoller le marché de fourniture de gaz vert ? Après tout, elles l’ont bien fait pour l’électricité verte. « Mais en sachant raison garder. Car cela reste modeste. Ainsi Enercoop, le principal fournisseur d’électricité d’origine renouvelable, est en mesure de répondre à de petits appels d’offres. Mais moins à de grosses commandes groupées à un échelon régional », prévenait-on lors d’une présentation en juin à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Plus chère que l’offre de gaz classique, la fourniture de gaz vert ou bio peine pour sa part à décoller. Tous les fournisseurs ne la proposent pas et le marché reste à structurer. Mais des experts observent un léger frémissement et un effet de levier que peuvent faire jouer les collectivités. A la demande des élus, l’habituel système de notation a été retravaillé. Le surcoût du biométhane inquiétait. Il est en fait indolore et absorbé par les économies qui ont été réalisées en passant au tarif de marché.
Europe
Politique régionale/ politique de cohésion
Réfugiés, TTIP, agenda urbain : rentrée européenne chargée pour les collectivités locales – La Gazette des communes – 15 septembre 2015
Mais que fait l’Europe ? Le Français Frédéric Vallier, qui vient d’être réélu pour un mandat de six ans comme secrétaire général du Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE), détaille les dossiers qui attendent les collectivités territoriales à Bruxelles. « Cette rentrée européenne est évidemment marquée par la crise des réfugiés… C’est bien sûr le dossier sensible de cette rentrée, avec les maires en première ligne, même si je suis toujours étonné de voir que le débat semble se concentrer entre l’UE et des Etats. Au bout du compte, il faut bien se rendre compte que ce sont les villes qui vont accueillir les demandeurs d’asile et mettre en place un suivi dans les écoles, pour un logement, etc. Aujourd’hui, on évalue à plus de 60% l’impact des réglementations européennes sur les politiques publiques locales, d’où l’importance pour les collectivités de s’impliquer en amont. Nous regrettons que, dans le nouveau modèle proposé par la Commission, la question de la gouvernance « multi-niveaux » ne soit pas suffisamment prise en compte.
Exercice du mandat
Élection et campagne électorale
Le CSA veut davantage d’intercommunalité dans la couverture médiatique des élections locales – Le Courrier des maires – 11 septembre 2015
Liberté de communication, respect du pluralisme politique, couverture médiatique des enjeux institutionnels… le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) présentait le 10 septembre une quinzaine de propositions à même de concilier ces différents principes. Au-delà des seules élections locales, le « gendarme de l’audiovisuel » voudrait aussi repousser la limite de diffusion des sondages et commentaires et harmoniser les horaires d’ouverture des bureaux de vote. « Quand bien même les EPCI ne constituent pas des circonscriptions au sens du Code électoral, ce nouvel échelon de représentation politique conduit à s’interroger sur la prise en compte spécifique du traitement des enjeux électoraux qui leur sont attachés par les médias audiovisuels ». Ainsi le Conseil supérieur de l’audiovisuel regrette-t-il, de manière sibylline, le peu d’entrain des médias télévisuels pour couvrir les enjeux intercommunaux des dernières élections locales de mars 2014. Dans sa série de 15 propositions avancées « dans la perspective des futures échéances électorales, afin de mieux concilier à l’avenir la liberté de communication et le respect du pluralisme politique dans les médias audiovisuels », l’institution présidée par Olivier Schrameck prend notamment date pour 2020.
Finances
Finances locales
Les dépenses de personnel des collectivités, toujours dans le collimateur de la Cour des comptes – Localtis – 11 septembre 2015
Pour la Cour des comptes, les collectivités doivent réduire sensiblement leurs dépenses de personnel. Dans un nouveau rapport – centré sur la masse salariale de l’Etat -, elle avance des propositions choc liées à la maîtrise des effectifs dans la fonction publique territoriale, aux avancements de carrière et aux rémunérations. Alors que l’Etat a déjà fourni « des efforts notables » pour limiter ses dépenses de personnel, la Cour estime que les collectivités territoriales doivent l’imiter. Le respect des objectifs fixés dans la loi de programmation des finances publiques exige que l’Etat économise 450 millions d’euros par an sur sa masse salariale, celle-ci devant continuer malgré tout à augmenter de 250 millions d’euros par an. Quant aux hôpitaux et aux collectivités, ils devront économiser 900 millions d’euros par an sur ce poste. Ces économies constituent aussi une condition pour financer les mesures de revalorisation des rémunérations des fonctionnaires contenues dans un projet d’accord sur lequel les syndicats doivent se prononcer d’ici au 30 septembre. La Cour évalue leur coût annuel à l’horizon 2020 dans une fourchette comprise entre 2,5 et 3 milliards d’euros pour la seule fonction publique d’Etat.
Financement des CL
La moitié du milliard d’euros pour l’investissement des collectivités sera gérée… par les préfets – Le Courrier des maires – 14 septembre 2015
Lors du comité interministériel aux ruralités tenu à Vesoul le 14 septembre, l’exécutif a dévoilé le fonctionnement de l’enveloppe d’un milliard supplémentaire promise aux collectivités pour leurs investissements en 2016. Promis par le Premier ministre fin août puis confirmé par le chef de l’Etat, ce milliard, qui intégrera la loi de finances pour 2016, se divisera en deux parties. La première sera « consacrée à de grandes priorités d’investissement définies entre l’Etat, les communes et les intercommunalités ». Ou, dit autrement, « conjointement entre l’Etat et les associations d’élus », a déclaré François Hollande à Vesoul. Et le document officiel rédigé par les services de Matignon de préciser les thématiques ciblées : « réalisation de projets de rénovation thermique, de transition énergétique, de développement des énergies renouvelables, d’équipements numériques lourds, de mise aux normes des équipements publics, de développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou de l’accueil de populations nouvelles, notamment en matière de construction de logements et d’équipements publics ». La deuxième moitié du milliard sera elle d’utilisation plus « libre », bien que spécifiquement dédiée aux territoires ruraux. 500 millions d’euros viendront en effet nourrir : le soutien des projets « portés par les petites communes via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) » ; et l’aide aux projets « en faveur de la revitalisation ou du développement des bourgs-centres et des villes de moins de 50 000 habitants. Les premières subventions sont annoncées pour « le premier semestre 2016 ».
« Seule une trentaine de communes est en grave difficulté budgétaire » – La Gazette des communes – 14 septembre 2015
Rentrée offensive pour Marylise Lebranchu. Au moment où, le 19 septembre, l’Association des maires de France organise sa journée d’action contre la baisse des dotations, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique multiplie les déplacements. « Comment expliquez-vous la fracture entre les maires et le gouvernement ? » « Les maires que j’ai pu rencontrer lors de mes presque 200 déplacements, comme la semaine dernière dans l’Yonne ou celle d’avant dans l’Allier et la Creuse, ne me parlent pas de fracture. Ils expriment une inquiétude juste et fondée sur des faits réels comme la baisse des dotations de l’Etat, mais sont constructifs et veulent surtout des explications. Il faut se méfier des discours alarmistes des uns et des autres. Quand j’entends François Baroin, le président de l’AMF, ancien ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, citer le chiffre de 3 000 communes qui déposeront le bilan d’ici la fin de l’année, cela n’a aucun sens ! Il y a effectivement environ 1 300 communes surveillées par le réseau d’alerte de l’Etat mais c’est une situation relativement courante et très différente de la faillite ! Nous devons expliquer aux maires, notamment ruraux, que la hausse de la dotation de solidarité rurale et de la dotation d’équipement des territoires ruraux en 2015 a permis de compenser une grande part de la baisse de la DGF.
19 septembre, journée nationale de lutte… contre la baisse des dotations – Localtis – 10 septembre 2015
Le 19 septembre, ce sera la journée du patrimoine… communal. L’Association des maires de France invite les élus à sensibiliser ce jour-là leurs administrés aux enjeux et conséquences de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités. Une palette d’outils de communication est mise à disposition. Tous le même jour. Le samedi 19 septembre. De 10 à 12 heures. Mais chacun à sa façon : rencontre avec les habitants en mairie, rassemblement des élus devant la préfecture, diffusion d’un tract auprès de la population, appel à signer une pétition, encart dans la presse locale, opération mairie fermée, défilé d’élus en écharpe… « Les maires choisiront les modalités de leur mobilisation », indique François Baroin, le président de l’Association des maires de France (AMF). « Nous laissons la liberté d’initiative aux associations départementales de maires », confirme Philippe Laurent, le secrétaire général de l’association. Tous deux présentaient ce 9 septembre à la presse la « Journée nationale d’action » que l’AMF entend promouvoir sur tout le territoire. Cette journée serait « une première dans l’histoire de l’AMF ». Une journée d’action contre quoi ? « Ce n’est pas une journée contre. C’est une journée pour. Pour les communes, pour un véritable dialogue – dialogue avec les citoyens, dialogue avec l’Etat », rectifie André Laignel, premier vice-président délégué. Il n’empêche que le 19 septembre s’affiche clairement comme une journée de mobilisation contre la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités – une baisse qui serait à la fois « une injustice et une erreur économique ».
Flux migratoires
Dispositif d’accueil
Accueil des réfugiés : Bernard Cazeneuve annonce aux communes 1.000 euros par place d’hébergement créée – Localtis – 15 septembre 2015
Bernard Cazeneuve a annoncé, samedi 12 septembre, que l’Etat accordera aux communes 1.000 euros par place d’hébergement créée, afin de faire face aux besoins sociaux des réfugiés et demandeurs d’asile. Le ministre de l’Intérieur a également précisé que des coordinateurs départementaux sont en train d’être nommés dans les préfectures. Un « kit-maires » est en ligne sur son site internet. Des représentants de 700 communes ont répondu présents à la « réunion de travail et d’information » organisée par le ministère de l’Intérieur pour mettre en œuvre l’accueil des réfugiés. Selon l’AFP, un certain nombre d’élus volontaires n’avaient jamais entendu parler, jusque-là, de Cada (centres d’accueil des demandeurs d’asile), d’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) ni d’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration). Pour eux tout particulièrement, le ministère de l’Intérieur a élaboré un lexique qui se trouve dans un « kit-maires » qui fait également le point sur la compétence de l’Etat en la matière, des fiches pratiques pour les communes volontaires, des questions/réponses également pratico-pratiques…
L’UE échoue à s’entendre sur les réfugiés – Euractiv – 15 septembre 2015
Les États membres, divisés, ont échoué le 14 septembre à s’entendre sur la répartition des réfugiés, après le rétablissement par plusieurs pays de contrôles aux frontières. Dans la soirée, les 28 États membres de l’UE, réunis en urgence à Bruxelles, ne sont pas parvenus à un accord sur la répartition contraignante de 120.000 réfugiés, réclamée la semaine dernière par la Commission européenne pour faire face à une des pires crises migratoires en Europe depuis 1945. Certes, « une grande majorité d’États se sont engagés sur le principe d’une relocalisation » des 120.000 réfugiés, « mais tout le monde n’est pas pour l’instant à bord », a reconnu le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn. Selon le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, « un certain nombre de pays ne veulent pas adhérer à ce processus de solidarité », dont « les pays du groupe de Visegrad » (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie). Les États membres ont en revanche confirmé qu’ils allaient se répartir l’accueil de quelque 40.000 réfugiés, comme prévu depuis fin juillet.
Accueil des réfugiés : les associations d’élus en ordre de bataille pour collaborer avec l’Etat – Le Courrier des maires – 10 septembre 2015
Les élus locaux sont attendus au ministère de l’Intérieur le 12 septembre pour organiser l’accueil de 24 000 réfugiés dans le cadre d’un plan européen de répartition. Les associations d’élus ont chacune tenu une réunion préparatoire le 9 septembre pour se dire mobilisées aux côtés de l’Etat, tout en exprimant leurs conditions : répartition géographique équitable des réfugiés, accompagnement social et prise en charge financière par l’Etat, notamment. L’AMF, par ailleurs, a été reçu le 8 septembre au ministère pour préparer la réunion du samedi suivant. Toutes les associations d’élus s’étant exprimées dans ce cadre – AMGVF, AMF, AMRF, Villes de France (ex-villes moyennes), ADF – ont dit leur volonté de prendre part au plan d’accueil des réfugiés, y compris l’AMF dont l’exécutif est partagé à propos du rôle que doivent jouer les collectivités territoriales dans ce plan européen. Mais toutes attendent des réponses concrètes quant à la répartition de l’effort entre les territoires et un Etat auquel il est unanimement rappelé que la politique de l’asile, l’accueil des demandeurs et plus largement la politique de l’immigration relèvent de sa compétence régalienne.
Logement
Politique du logement
L’encadrement avance à Paris, les loyers reculent… partout – Localtis – 11 septembre 2015
La conférence de presse de Clameur – association « Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux », ne manquera pas d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui considèrent que l’encadrement des loyers instauré par la loi Alur du 24 mars 2014 – et appliqué pour l’instant uniquement à Paris – intervient à contretemps. François Davy, le président du conseil d’administration, et Michel Mouillart, le directeur scientifique, ont en effet présenté, le 8 septembre, la dernière livraison de l’étude semestrielle sur la conjoncture du marché locatif privé et sur les loyers de marché à la fin du mois d’août 2015. L’étude porte sur plus de 4.500 communes et intercommunalités comptant plus de 2.500 habitants. Certes, Michel Mouillart – qui n’a jamais caché ses réserves sur le principe de l’encadrement des loyers – surjoue quelque peu l’effondrement du marché, en évoquant le risque d’une « crise quantitative sévère », en particulier dans les grandes villes. Mais, au-delà de prises de positions non dénuées d’arrière-pensées, il n’en reste pas moins que les chiffres publiés par Clameur – dont le sérieux de la méthodologie n’est pas contesté – témoignent d’une très nette inversion de tendance. Celle-ci se situe, en outre, à l’opposé de la tendance sur les prix à l’achat, qui esquissent au contraire une remontée.
Politique de la ville
Quartier prioritaire
Contrats de ville : l’enjeu est désormais de les « traduire en plans d’actions » – Localtis – 14 septembre 2015
« Pérenniser la dynamique des contrats de ville » était le thème des troisièmes rencontres territoriales de la cohésion urbaine, organisées les 10 et 11 septembre à Pantin. Un thème qui tombe à pic car si la tournée des signatures est quasiment achevée, la mise en œuvre des contrats de ville ne fait que commencer. De nouvelles questions émergent, notamment concernant l’organisation des équipes au sein du bloc local. 325 contrats de ville sont d’ores et déjà signés sur un total attendu de 438 (*). Parmi ces 438 contrats, 392 sont ou seront pilotés par une intercommunalité et 46 par une commune. Seules 37% des communautés de communes concernées par un contrat de ville pilotent le projet, mais une bonne part de celles qui ne le font pas ont signé tout de même le contrat. Mais maintenant que « le contrat est là, il faut le traduire en plan d’actions », a insisté le commissaire général délégué à l’égalité des chances. Sur la question du droit commun, il est plus réservé. « Peut mieux faire… tous collectivement », juge-t-il, soulignant que l’ « on partait de très loin ». Et puis, il n’y a pas que l’Etat qui est concerné : « les 13 nouvelles régions, il va falloir les prendre par le droit commun », conseille-t-il. Et de lister les compétences intéressantes pour les contrats de villes : développement économique, formation professionnelle, mobilité et aménagement, gestion des fonds européens… Les départements ne sont pas oubliés : action sociale, protection de l’enfance, transport scolaire, collège, habitat social, justice de proximité…
Que mettre dans le rapport « politique de la ville » que les EPCI doivent présenter tous les ans à leur assemblée ? – Localtis – 10 septembre 2015
Un décret paru au JO du 5 septembre présente le contenu et le mode d’élaboration du rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique de la ville que doivent faire, en assemblée délibérante, les communes et les EPCI ayant signé un contrat de ville. Un document qui s’apparente à une étude d’évaluation de cette politique publique multithématique et multipartenariale. La loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, dite loi Lamy, prévoit que dans les communes et EPCI signataires d’un contrat de ville, le maire et le président de l’EPCI sont tenus de présenter annuellement à leur assemblée délibérante un rapport sur la situation de la collectivité au regard de la politique de la ville, les actions qu’elle mène sur son territoire et les orientations et programmes de nature à améliorer cette situation. Le décret d’application du 3 septembre précise le contenu et les modalités d’élaboration de ce rapport annuel. Après avoir rappelé les principales orientations du contrat de ville, le rapport doit présenter l’évolution de la situation dans les quartiers prioritaires concernés au regard des objectifs particuliers dudit contrat de ville mais aussi des 10 objectifs de la loi. Le rapport doit également retracer les actions menées au bénéfice des habitants des quartiers prioritaires au titre de l’année écoulée par l’EPCI et par les communes, au titre de leurs compétences respectives.
Réforme territoriale
Intercommunalité
Nouvelle carte intercommunale : les préfets entrent en action – La Gazette des communes – 10 septembre 2015
C’est à la fois un mode d’emploi étoffé et un rétro planning « resserré » que le gouvernement a adressé le 9 septembre aux préfets. L’instruction NOR RDFB1520588J du 27 août leur indique de façon détaillée comment élaborer les nouveaux schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI). Avec, en ligne de mire, la date butoir du 31 décembre 2016. Les nouveaux SDCI doivent être arrêtés avant le 31 mars 2016. Les préfets disposeront alors de pouvoirs accrus afin que les arrêtés permettant leur mise en œuvre soient publiés avant le 31 décembre 2016, avec une date d’effet au 1er janvier 2017. Le ton est donné : le calendrier est resserré et les préfets devront le respecter et le faire respecter. « Aucune dérogation ou report ne pourra être fixé », précise la circulaire, qui donne aux préfets les objectifs , la méthode et le calendrier. L’objectif est de créer des EPCI les plus grands possibles : le seuil des 15 000 habitants ou ses adaptations est « une limite basse » que les préfets sont « invités à dépasser ».
Santé
Désertification médicale
Les déserts médicaux gagnent les villes – La Gazette des communes – 14 septembre 2015
La désertification médicale ne touche pas que les zones rurales. Certaines banlieues ne sont pas épargnées et l’accès aux soins de premier recours devient un enjeu de la politique de la ville. Même Paris commence à manquer de généralistes de secteur 1. Le sénat entame le 14 septembre l’examen en première lecture du projet de loi de modernisation de notre système de santé. Le texte adopté par les députés le 14 avril a été totalement détricoté par la Commission des affaires sociales, mais en matière de démographie médicale, députés et sénateurs sont d’accord pour ne pas imposer de contraintes aux médecins. La loi de l’offre et de la demande va continuer de s’appliquer. Les collectivités en voie de désertification doivent donc jouer la carte de l’incitation. Et pas seulement dans les campagnes. Les banlieues sont très touchées. Ironie de l’histoire, les dispensaires des ex-ceintures rouges ont fermé leurs portes les uns après les autres, mais, aujourd’hui, les centres de santé redeviennent l’avenir. L’accès aux soins devient donc un enjeu direct de la politique de la ville qui, jusque-là, en matière de santé, s’impliquait seulement dans les ateliers santé ville. « J’attends des contrats de ville qu’ils permettent un meilleur ancrage territorial et une meilleure coordination des politiques de santé » ajoutait la secrétaire d’État.
Technologies
NTIC
Projet de loi Lemaire : des chantiers pour les collectivités – La Gazette des communes – 9 septembre 2015
Open data, accessibilité, aménagement…, le projet de loi de la secrétaire d’Etat en charge du numérique récemment diffusé concerne de près les territoires, parties prenantes de cette “République numérique” que le texte appelle de ses voeux. La version soumise à consultation devrait être diffusée le 21 septembre. Structuré, dans sa version actuelle, autour de trois grands axes, le projet de loi Lemaire sur le numérique concerne de très près les collectivités territoriales, en particulier pour deux d’entre eux : le titre I, sur la “circulation des données et du savoir” et le titre III sur “l’accès au numérique”. Le troisième, qui porte sur “la protection dans la société numérique” traite, entre autres, du renforcement des pouvoirs de la Cnil. Le texte que nos confrères de NextInpact ont obtenu reste encore soumis à arbitrages interministériels cette semaine. Le 21 septembre, une version “bêta” sera mise en ligne, que les citoyens pourront commenter pendant trois à quatre semaines. La présentation se tiendra en novembre en Conseil des ministres, pour un examen au parlement début 2016. En théorie, car ce texte n’a cessé d’être repoussé.
TIC : un levier pour les nouveaux modes de transports – Actu-Environnement – 9 septembre 2015
Les systèmes et services de transport intelligents constituent un des leviers pour encourager le développement de nouveaux modes de transports, selon l’Ademe. Différents outils permettent en effet d’alléger en temps et carbone les déplacements. « Nous devons sortir de la logique d’utiliser un seul moyen de transport, a assuré Johan Ransquin, chef du transports et mobilité à l’Ademe, à l’occasion d’un point presse mercredi 9 septembre. Pour cela il faut mettre à disposition des outils qui présentent l’ensemble des informations, des assistants d’intermodalité« . Pour espérer atteindre les objectifs de la stratégie bas-carbone (en consultation jusqu’au 22 septembre) le transport devra en effet s’appuyer à la fois sur des évolutions technologiques mais également un changement des comportements, selon l’Ademe. Le secteur, absorbant 30% de la consommation d’énergie finale en France, doit en effet parvenir à baisser ses émissions de 29% à l’horizon 2024-2028 (au cours du troisième budget carbone prévu dans la loi de transition énergétique) et d’au moins 70% d’ici 2050. « Il faut passer de la logique de la possession à celle du service, le moyen choisi doit faire partie d’un bouquet de transports, souligne Johan Ransquin. L’autopartage et le covoiturage préfigurent ce changement« .
Transports/ Mobilité
Automobile
Aires de covoiturage : qui sont les usagers ? – Localtis – 14 septembre 2015
Grâce à une étude réalisée en partenariat avec des collectivités, l’Ademe vient de livrer un retour d’expérience sur les mille et une manières dont les usagers s’approprient les aires de covoiturage. Il en fleurit près d’une par semaine en France : les aires de covoiturage à l’initiative des collectivités, souvent des communautés de communes ou des départements, font l’objet d’une étude réalisée par le bureau d’études Inddigo et fraîchement mise en ligne par l’Ademe. Qui les utilise ? Pour quel type de déplacement ? Comment accède-t-on à cette aire ? Et quelle est leur « zone d’influence » ? « Ces aires fonctionnent de façon différente selon le contexte local et leur implantation, avec des utilisateurs qui viennent soit très majoritairement d’un seul pôle, soit au contraire d’une multitude d’origines différentes », introduit l’étude. L’âge moyen de l’utilisateur est de 38 ans. Et son « usage » régulier puisqu’il effectue en moyenne 3,5 déplacements en covoiturage par semaine. Plus étonnant encore, 80 % des répondants « covoiturent » même tous les jours ou presque. Dans les trois quarts des cas, ces covoitureurs très réguliers rejoignent leur lieu de travail. Des résultats qui confirment ceux mesurés dans le cadre d’une précédente enquête réalisée en 2008 par le CETE Méditerranée, auprès des usagers d’une dizaine d’aires de covoiturage.
Transport collectif
Mobilité nocturne : de nouveaux défis pour les transports collectifs – Localtis – 14 septembre 2015
Dans toutes les grandes agglomérations, les activités nocturnes se développent et augmentent les besoins en déplacements. Quelle peut être la réponse des transports collectifs à cette nouvelle demande, sur des créneaux horaires atypiques ? L’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France vient de publier une étude éclairante sur le sujet qui s’intéresse non seulement au positionnement de la région capitale en matière de mobilité nocturne mais aussi à la manière dont cette problématique est abordée dans le monde. Premier constat dressé par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France dans son étude récente sur la mobilité la nuit : « le pouls nocturne ne bat pas à la même vitesse partout ». « Le mode festif de la ville est relativement contenu, principalement en première moitié de nuit et en cœur d’agglomération, sur des secteurs géographiques précis, souligne Nicolas Boichon, ingénieur Transport et auteur de l’étude. Le travail de nuit est quant à lui plus homogène et se diffuse sur un large territoire avec des relais temporels d’un pôle à l’autre. » Il y a donc des enjeux spécifiques pour les travailleurs de nuit.