Le tourisme est un secteur économique de première importance en France, qui doit cependant évoluer pour intégrer les enjeux du 21e siècle, en particulier la transition écologique et la résilience économique et sociale des territoires. Transition et résilience étant au cœur du projet des monnaies locales complémentaires, la résonnance entre tourisme soutenable et monnaies locale est forte.
Pour les acteurs et les actrices du tourisme, utiliser une monnaie locale permet de prendre le virage de la transition écologique et, dans les territoires les plus touristiques, de rendre le tourisme plus acceptable pour les habitant.e.s en lui donnant une tonalité plus responsable et écologique. C’est aussi ajouter au tourisme une nouvelle dimension, qui est celle d’un tourisme participatif, les touristes participant à la transition écologique, à la vie locale et à un développement économique pérenne du territoire visité.
Pour une monnaie locale, se tourner sur son territoire vers les acteurs et les actrices du tourisme permet de toucher un nouveau public, et de développer l’appétence des professionnel.le.s du territoire (commerces, activités de loisirs, hébergeurs…) pour la monnaie locale. Pour le territoire, proposer aux touristes d’utiliser la monnaie locale permet de s’assurer que les revenus liés au tourisme restent davantage sur le territoire et irriguent davantage l’économie locale.
A partir de l’expérience du dispositif « Vacances en eusko » créé en 2020 par l’Eusko, monnaie locale complémentaire du Pays Basque, cette formation d’une journée proposera aux acteurs locaux de Franche-Comté un apport conceptuel sur le thème du tourisme participatif et un transfert d’expérience de l’Eusko et de ses partenaires.
L’opération Vacances en eusko a en effet été menée en partenariat avec les offices de tourisme du Pays Basque, avec le soutien du dispositif Tourisme innovant en Nouvelle-Aquitaine, du Conseil régional et de la Direction Tourisme de la Communauté d’agglomération Pays Basque, et a fait l’objet d’un travail de recherche grâce au soutien de la Fondation Crédit coopératif et de l’Université de Bordeaux.